Sortie sur les Etangs, Nîmes, Rapala JIGGING RAP

Nous avions prévus de nous retrouver pour une première sortie float-tube de l’année sur le Vidourle. Nous avions surveillé les niveaux des eaux sur le site Vigie-Crue pour le Gardon, l’Hérault et le Vidourle après deux jours de pluie et le Vidourle n’était pas monté de façon significative ( 1cm ). Arrivés sur place, grande fut notre déception car le Vidourle était monté dans la nuit et était devenu impraticable, même du bord.

Après avoir passé quelques coups de fils aux copains et hésité à se replier sur le Salagou, nous décidons, sur les bons conseils de Fishtracker présent aussi sur le Vidourle ce jour la mais en barque, de nous replier sur des étangs près de Nîmes, à seulement 20 mn de notre position.

Arrivés sur place vers 9h, le soleil perce les grands arbres qui bordent l’étang. Il n’y a pas encore de vent, et nous nous éparpillons sur cet étang dont l’eau est d’une limpidité surprenante.

Le sondeur nous indique des pentes assez fortes depuis les berges jusqu’a 6-7m de fond. J’essaye de gratter les bordures au B-Switcher, puis au Cannibal-Shad mais rien n’y fait. J’essaye un coup de Subwalk Rapala au raz des roseaux qui bordent une bonne partie de l’étang , mais pas de Brochets en vue.

Je questionne Fred qui dispose d’un sondeur , et qui pêche en verticale plus au centre de l’étang, pour savoir comment est la topologie du fond. De loin, j’entends juste « c’est un billard ». Je décroche donc mon Cannibal pour pêcher en verticale avec un leurre plus approprié, le JIGGING RAP de RAPALA  ( 18g ) qui m’avait valu mon premier et très beau  Sandre quelques semaines auparavant  sur le Salagou.

JINGGING_RAPAu bout que quelques minutes d’animations en tirée franche en accompagnant la descente lentement, je sens la première tape, suivie d’une deuxième plus borte. Je ferre et remonte ma première belle perche ( 25cm ) prise a 9m de profondeur. Je recommence à descendre mon leurre directement sans le pickup mais en tenant la tresse dans les doigts. Pendant la descente je sens à nouveau des tapes dans les 2m avant le fond, je suis manifestement tombé au bon endroit au bon moment, je suis sans doute au dessus d’un banc de perches ou de poisson fourrage avec des perches qui tournent autour. Certes le 18g est un peu gros, mais il permet de prendre les beaux spécimens du banc, ou d’attirer éventuellement un carnassier plus gros qui viendrait voir ce qu’il se passe. Après deux ou trois animation à 8m, je sens un grosse tirée. Je ferre mais ne ressent rien dans la canne et pense que j’ai décroché une plus grosse. J’attends quelques secondes en statique, puis lors de la première animation qui suit je sens une grosse tape dans la canne qui me fait penser à un Sandre ou un Brochet. Cependant, à la remontée, j’ai la sensation que c’est lourd mais ça vibre très peu malgré la bonne sensibilité de ma MPP. J’ai la très bonne surprise de voir arriver vers moi dans l’eau claire un « doublé » de perche , une prise sur une extrémité, et l’autre sur le triple central. C’est assez rare, et malheureusement je n’ai pas déclenché la GoPro pour immortaliser ce moment insolite.

Dans la demie heure que va durer la frénésie, j’en remonterais sept en en voyant beaucoup d’autre suivre les remontées de leurs copines . Mes deux comparses me rejoindrons pour en sortir quelques unes eux aussi.

Nous passerons l’heure qui  suit à rechercher ce banc sans succès, le sondeur qui nous l’indiquait deviendra muet. Un gros carnassier et peut être venu se joindre à notre pêche.

Stop à la polémique ! Je Jigging Rap est autorisé ! Si ce leurre présente effectivement trois cotés piquants, il ne comporte que deux hameçons puisque l’armature centrale ne forme qu’un seul hameçon double qui ressort à l’avant et à l’arrière du leurre. Finalement il comprend un hameçon piquant de moins que les autres leurres à double triple.

Le Jigging Rap et donc un excellent leurre que on peux monter rapidement sur une canne classique et qui s’anime assez facilement. Le coloris est à adapter en fonction de la pigmentation de l’eau et ne pas hésiter à prendre du lourd, on ne sait jamais sur quoi on tombe. Il est cependant déconseillé dans les endroits encombrés, il pique aussi bien les poissons que les arbres noyés.

Le Salagou, un lac et une rencontre.

IMG_1301A la fin de l’été, sur un forum de pêcheurs aujourd’hui disparu, j’avais lancé l’idée de coller nos pseudos à l’arrière de nos floats-tubes pour se reconnaitre quand on se croise sur les rivières. Pêchant le plus souvent seul, cela aurait permis de rencontrer de visu les autres pêcheurs croisés ici et là sur internet. De cette idée a surgit une autre idée, faire une sortie tous ensemble sur ce magnifique lac du Salagou ( Hérault ). Une dizaines de « floateurs » sont donc venu un beau matin du mois d’aout, gonfler leurs floats sur les berges du lac, au petit matin. Peu d’entre eux se connaissaient déjà, et la journée s’annonçait riche en discussions.

Je connaissait déjà le lac car ma famille est originaire de Bédarieux à quelques kilomètres de là, mais je ne l’avais jamais pêché. Le cadre est absolument magnifique, ses eaux bleues contrastent avec la pierre rouge des bordures parsemées d’arbustes et de roseaux.

Après quelques présentations et échanges sur le matériel, la petite flotille s’éparpille sur le lac et quelques poissons commencent a être pris ( et relâchés bien sur ). Je me retrouve par hasard à coté d’un autre pêcheur avec qui je sympathise assez vite et nous pêchons les bordures ensemble en alternant nos leurres.

Autant quand on pèche du bord , on a tendance a considérer l’ « autre » pêcheur comme un concurrent, voire un ennemi, autant la pêche en float-tube est typiquement une pêche a pratiquer en groupe. La prospection à deux permet de balayer la couche d’eau de façon efficace,  leurre de surface pour moi, et crank pour mon partenaire du jour.

Le vent se lève un peu avant midi et nous balaye littéralement vers l’autre berge comme c’est souvent le cas sur le salagou, et nous rentrons péniblement déjeuner aux voitures. Le vent à eu raison du reste de la flottille qui se retrouve a déjeuner dans une crique.

IMG_1307Changement de secteur l’après-midi, mais le vent est fort. Je me retrouve cette fois accompagné d’un autre pêcheur tout aussi sympathique, mais le vent extrêmement pénible nous empêche de prospecter correctement le secteur. Je me sauverais du capot monumental qui me guettais a quelques metres de la mise a l’eau, avec LE sauve-capot absolu qu’est le Chubby 35 de Illex coloris Perche.

Au final peu de poissons ont été pris, mais cette sortie aura été riche en enseignements sur ce lac extraordinaire, mais plus que tout, j’y aurais rencontré trois super pêcheurs, qui depuis sont devenus de très bon compagnons de pêche. Cela fait aussi partie de cet univers.

Vous les retrouverez donc souvent au fil de mes récits de pêche.

 

 

L’Hers , au Rapala X-Rap Countdown 05 RT XRCD05

Pour la deuxième partie des vacances d’été, nous avions trouvé un camping à la ferme, dans l’Ariège (09)  prés de Mirepoix. Ne connaissant pas du tout la région, je m’étais renseigné sur le site internet de la fédération pour savoir ou pêcher. Il se trouve que le camping était situé à 500m d’une rivière de première catégorie , l’Hers.

Ayant chuté lourdement dans un torrent de Pyrénées, j’étais un peu soucieux d’aller à la pêche avec un genoux très douloureux, et un poignet un peu raide, mais quand on est pêcheur, peu de chose nous arrête. En début d’après midi, je pars donc à pied, le sac du waders sur le dos et mon petit lancer télescopique dans la main, à travers les champs de maïs pour voir à quoi ressemble cette rivière vue sur google maps. A première vue, la rivière est très jolie, l’eau est d’un bleu-vert extraordinaire, bordée de grands arbres. Le cours d’eau est constitué de grands plats de 30m de longs séparés par des courants ou la profondeur ne dépasse pas 20cm. Dans les plats, l’eau cours assez vite, il n’y a qu’un mètre de profondeur. Comme les arbres bordant la rivière sont assez denses, la rivière est n’est pas pêchable du bord. J’enfile donc mes waders, je déplie mon lancer de 1,80m et j’y accroche une cuillère Mepps 01 dorée.

mepps-no2J’ai l’habitude de toujours vérifier si la cuillère tourne correctement. En effet, les Mepps sont toujours très bien finies, elles tournent très bien, mais souvent elles ont pris des chocs dans les lancers sur petites rivières et l’axe est légèrement tordu. Cela rend sa rotation très vibrante et cela vrille le fil. J’effectue donc un lancer de vérification, perpendiculaire à la rivière, à environ 10m. Et là il m’arrive une chose rare, dans la vie d’un pêcheur, une belle fario de 30cm attaque de 4 ou 5m. Je vois le trait noir caractéristique qui traverse la rivière en direction de la cuillère très visible dans cette eau claire. Médusé par la vision de l’attaque , et par l’improbabilité de prendre une truite au premier lancer, dans une rivière inconnue, j’aurais du la manquer. Mais la trajectoire perpendiculaire de la truite par rapport a celle de la cuillère, et la violence de l’attaque, sera fatal à la belle. Cette prise étonnante restera longtemps dans ma mémoire, parmi ces aventures insolites de pêcheur.

En limite de deuxième catégorie, je tromperais aussi deux perches, qui rejoindrons les trois autres truites prises pendant ces deux belles heures de pêche.

Deux jours plus tard, après quelques visites de châteaux cathares, et un gros orage, je retourne sur l’Hers un peu en aval de ma première virée, vers 16h. En arrivant au bord de l’eau, je constate que la rivière est complétement marron et quelle a pris 20 bons centimètres suite aux gros orages de la nuit précédente. Un peu dépité, je décide quand même de pêcher, au moins, je ne me serais pas ravagé les mollets dans les horties pour rien. Sur 100m, ma Mepps Argent no 2 ne sera victime d’aucune attaque, ce n’est pas le bon choix. J’avais espéré que les vibrations et les gros reflets de la cuillère en attire au moins une, mais rien n’y fait. Arrivé a un petit barrage, je suis obligé de plier ma canne pour sortir de l’eau, et je m’y remet 20m plus haut, sur un grand plat, ou l’eau trouble m’arrive juste sous les coudes. La progression est facile malgré le courant, le fond est parsemé de petits galets sans mauvaise surprises.

Perdu pour perdu, j’ouvre ma boite à leurres et je cherche l’inspiration, au milieu de la rivière … J’avais acheté récemment un  Rapala X-Rap Countdown 05 couleur truite, et je me dis que c’est peut être le jour ou il faut le sortir. Pendu au bout de mon lancer, il est plus lourd qu’une cuillère, mais il s’envoie parfaitement. Je pêche donc devant moi, en prospectant en arc de gauche à droite, en insistant sur les bordures ou le courant semble moins fort. J’alterne les tirées franches et les twitchs , et je sens très très bien les vibrations du leurre dans ma bonne vielle Sert 5-15g d’1m80.  Au bout de 20m, je sens une première touche, discrète, en fin de tirée. Je relance au même endroit et je sens que ça tire très fort tout de suite. Pour une 25cm elle est très énervée, prise sur le triple central par les trois hameçons, elle sera ramenée non sans mal.

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Je tiens donc peut être LE leurre du jour. En effet, je vais accrocher plusieurs truites dans cette eau trouble avec ce Rapala, et je n’en décrocherais que deux au final. Lancé dans les courants à fort débit, en travers, il se comportera merveilleusement bien et surtout, même après avoir frappé des rochers lors de lancers difficiles, il reviendra sans rayures ni marques. La dernière truite sera prise dans un courant de 10cm de profondeur, postée a à l’inverse du courant dans une zone calme derrière un rocher affleurant. Elle ne résistera pas au passage du leurre dans son espace de chasse. Un très bon leurre, que j’ai hâte d’essayer en condition normale.

 

 

 

La Neste d’Aure, Saint-Lary-Soulan, truite à la Mepps Aglia no1.

 

Arrivé en vacances au pied du Néouvielle, je décide de retourner pêcher la truite dans la Neste d’Aure. Cette très belle rivière descendant de lacs d’atitude, traverse la ville de Saint-Lary-Soulan (65) . Au dessus du pont de la ville, la maille est de 18 cm, 23 en dessous. Garé en amont de la ville, je trouve un passage dans un éboulis au bord de la route pour ateindre, non sans mal, le bord de l’eau. Comme partout dans ces montagnes, l’eau issue de la fonte des neiges y est limpide, d’ailleurs, la rivière tient plus du torrent de montagne. On y devinerait presque une ombre ici ou là, qui trahirait une belle fario.

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Ayant discuté auparavant avec quelques autochtones, les crues du printemps qui ont sérieusement abimé la vallée en aval de Saint-Lary, ont aussi ravagé la rivière, tuant de nombreuses truites. Je ne m’attends donc pas à une pèche miraculeuse, mais j’espère quand même accrocher une jolie demoiselle de montagne.

J’arpente donc le torrent, entre les gros rochers, en alternant mes lancer de cuillère , longs et courts,  dans les courants et les remous formés derrière les rochers plantés ici et là. Sur dix mètres, il y a au moins dix postes à faire.

Finalement, c’est en ramenant ma cuillère à mes pieds, que la première se fera prendre, sortie de sous le cailloux sur lequel je me tiens, avec seulement 50 cm de fil au bout de la canne.

Deux autres ne résisteront pas à la tentation de la cuillère argentée, leurre qu’elle ne doivent pas voir passer très souvent vu que les autres pêcheurs croisés dans les environs, ne pêchent qu’au toc.

Je rentrerais donc à la voiture, content de ma petite virée. La balade était très belle, et le poisson était bien là.